L’exploration d’une époque sur la base de ses créations. Connues et inconnues. Des œuvres chorales a cappella de Brahms, Mendelssohn, Schumann et Reger s’insèrent entre des poésies et proses de Eichendorff, Heine, Mörike et Novalis. Texte et musique se complètent et s’enrichissent mutuellement, selon la notion romantique d’interpénétration des formes d’art. Le siècle des Lumières, en mettant l’accent exclusivement sur la raison, avait plus ou moins coupé l’homme de ses intuitions et de ses émotions. Mais pour les Romantiques, les arts jouaient un rôle important : poésie et musique devaient rendre perceptible et tangible un projet de philosophie idéaliste. Dans ce contexte, la nature tient lieu de miroir de l’âme ; elle montre ce à quoi aspire l’homme meurtri par l’industrialisation, le bruit et la crasse de la ville. Ainsi, sur la surface auto-réfléchissante de la « Ronde de nuit » apparaissent les motifs du Romantisme : solitude en forêt, créatures mythiques, amour perdu – et, bien sûr, la fameusement intraduisible « Sehnsucht », douloureux et délicieux vague à l’âme où se mêlent désir ardent, aspiration à un ailleurs inaccessible, nostalgie d’un paradis perdu.
La conception du programme a révélé le potentiel créateur de la collaboration entre Johanna Wokalek et Thomas Hengelbrock. Et le Chœur Balthasar Neumann prouve qu’il est de niveau mondial.
CRITIQUES DE PRESSE
« À sa table de lecture, elle a transformé l’histoire de la Loreley de Clemens Brentano en une scénette vivante, alternant les rôles, avec des éruptions emphatiques et des cœurs brisés. C’était génial. » (Generalanzeiger Bonn).
« Avec ce programme, nous souhaitons pénétrer jusqu’au cœur du Romantisme allemand. La musique et la poésie de cette époque sont si belles : notre voyage commence de nuit, s’illumine avec l’aube et traverse le jour – pour finalement replonger dans la nuit. » Thomas Hengelbrock à propos du CD « Nachtwache »
